chateauneuf du Faou
Paul Serusier

Châteauneuf du Faou
Après Pont-Aven , le Pouldu et Huelgoat, Paul Sérusier (1864-1927) s’installe à Chateauneuf du Faou. A partir de 1894, il y passe ses premiers étés, revenant à Paris chaque hiver où il expose à la galerie Le Barc De Boutteville.
A Chateauneuf du Faou, il est séduit par le calme de cette campagne boisée et vallonnée, par le canal qui serpente au fond de la vallée et par la ferveur des pardons de Notre Dame des Portes. Il y brosse des paysages ondulants, des scènes religieuses, des portraits de locaux et des femmes du terroir au travail.
’’ Le pèlerinage de Notre Dame des Portes ’’ de 1894/1895 exposé au musée des Beaux Arts de Quimper, ’’ La cueillette des pommes ’’ de 1895 ou ’’ Marie Francisaille ’’ de 1896 exposée au musée d’Orsay à Paris font partie de ses plus belles toiles et sont réalisées à Chateauneuf.
En 1905 il fait construire une maison à Chateauneuf, toute orientée vers cette vallée de Pontadig qu’il aime tant, pour y vivre à plein temps. Il démarre un potager et s’achète une vache… !
Même s’il rend visite plusieurs fois à son ami le peintre Verkade, ’’ le nabi obéliscal ’’ à Prague, il ne s’éloigne jamais longtemps de Chateauneuf du Faou. Suite à ces voyages, à partir de 1896, sans abandonner ses sujets bretons, il tente d’appliquer à sa manière les préceptes de Lenz basés sur les Saintes Mesures et le Nombre d’Or.
Maurice Denis fait la route jusqu’à Chateauneuf, de temps en temps. Armand Seguin, malade et affaiblit vient y vivre de 1901 à 1903. Il trouve en Sérusier un ami sincère et un soutient dans le travail. C’est une période fructueuse pour les deux artistes.
A la fin de sa vie, Sérusier peint ses bretonnes dans les paysages de Chateauneuf du Faou mais leur donne des allures médiévales.
Notre pastel tout en douceur et de grande taille (71×50 ) représente les coteaux boisés de Chateauneuf. Il est reproduit au catalogue raisonné de Paul Sérusier – volume 2 – numéro 99 – page 103.
Ce pastel est présenté à la galerie.