albert Clouard
Albert Clouard
Albert Clouard, peintre Nabi et poète.
Albert Clouard est un des artistes préférés de la galerie. Au cours des deux années qui se sont écoulées, nous avons eu le plaisir de présenter plus d’une vingtaine de tableaux de A.Clouard ; ce qui nous a fait l’approcher plus intimement.
Autodidacte talentueux et artiste de son temps, toute son œuvre est imprégnée de la Bretagne et de l’histoire de la Bretagne dont il est passionné ; passion qui transpire dans son œuvre peint mais aussi dans son œuvre poétique (cidre doré – faïences bretonnes ou la légende de St Guirec ).
Il est l’ami de Sérusier et de Maurice Denis. S’il fait siennes les théories des Nabis : peindre de mémoire, simplifier et unifier, opposer les tons chauds et les tons froids, le beau est spirituel et les couleurs sont la traduction des états d’âme. Il y a « un petit quelque chose » d’autre chez Clouard. Certains ont évoqué une maladresse. Nous pensons plutôt qu’il s’agit d’une certaine naïveté ; mais une naïveté poétique et voulue qui nous le rend proche et touchant.
Hésitant sans cesse entre peinture et poésie, il est solitaire. La vie parisienne et les salons ne lui conviennent pas ; même si Maurice Denis se charge de tout : faire venir ses toiles, les encadrer et les accrocher à côté des siennes ! Son caractère de reclus et quelque peu introverti est amplifié par la mort, très jeune, de son épouse. Plus que tout autre, il comprend très vite qu’il désire par dessus tout peindre les paysages dans lesquels il a choisi de vivre. C’est avec affection, poésie et naïveté qu’il restitue ce Trégor qu’il aime tant.
En 1907, il abandonne salons parisiens (salon d’Automne – salon des Indépendants) et galeries parisiennes (Druet – Sagot). S’il peint par intermittence jusqu’en 1910, il ne songe plus à exposer.
Clouard tout au long de sa vie de peintre trouve un soutient indéfectible auprès de Denis et de Sérusier. Il entretient des relations épistolaires très denses avec ses deux amis. Ils se voient à Perros-Guirec l’été : Denis régulièrement et Sérusier à chacun de ses séjours à Perros -guirec.
Clouard passera lui aussi plusieurs semaines à Châteauneuf du Faou chez Sérusier après la mort d’Armand Seguin.
Si Clouard trouve auprès de Maurice Denis des conseils techniques, des encouragements, un soutient sans faille ; il y a également parfois entre eux, connivence sur les sujets à peindre. C’est pourquoi nous vous proposons ce parallèle entre une toile de Maurice Denis référencée dans le livre de Denise Delouche p. 82 « Maurice Denis et la Bretagne » et une toile de Clouard vendue récemment à la galerie.
Ces deux tableaux ont été peints l’été 1902. Ce sont ils concertés ? l’un s’est il inspiré de l’autre ?
Nous nous plaisons à imaginer que par une belle journée d’été, ils se sont rejoints sur le motif pour une ébauche, côte à côte, et qu’ensuite chacun dans son atelier a restitué la scène selon sa sensibilité. Inspirés tous les deux par le sacré et le spirituel.
Pardon de Perros-Guirec au reliquaire, Albert Clouard est présenté à la galerie – vendu –
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