Louis Henri NICOT

La dentellière de Pont-L’Abbé

                    Notre galerie présente régulièrement des sculptures d’artistes bretons… Aujourd’hui: un bronze rarissime, La dentellière de Louis Henri Nicot ( 1878-1944).

Né à Rennes, Nicot étudie à l’école des Beaux – Arts de sa ville natale comme beaucoup d’autres artistes de sa génération. Il intègre ensuite l’école des Beaux-Arts de Paris. Il se fait compagnon, dans un premier temps, et taille directement dans la pierre, décorant des façades d’immeubles parisiens. Dès 1922, il devient professeur à l’école des arts appliqués à l’industrie.

De l’académisme de son apprentissage, Nicot va rapidement évoluer et tendre vers une inspiration essentiellement bretonne. Si la céramique l’a très vite intéressé, c’est à la fin de l’année 1923, par le biais de son ami Mathurin Méheut, qu’il débute une longue et fructueuse collaboration avec la faïencerie Henriot à Quimper. Parallèlement, il répond également aux commandes officielles et réalise comme d’autres sculpteurs de nombreux monuments aux morts bretons.

Louis Henri Nicot reste connu pour ses multiples céramiques aux couleurs de la faïencerie quimpéroise avec certains modèles élevés au niveau d’icônes de l’art breton : Les trois commères, Le vœu du marin, La vieille fumeuse de pipe, Evangéline, Vieille paimpolaise, Annaïck, MamGoz…….

La dentellière de Pont-L’Abbé présentée ici est une épreuve en bronze à patine verte signée et marquée du cachet de fondeur du réputé M.Hohwiller. Elle représente une jeune femme portant le costume de Pont-L’Abbé, appuyée contre un muret. La sculpture est précise, détaillée, de très grande qualité, au détail subtil: à l’arrière, les plis de la jupe de la jeune femme se gonflent, par la position assise, avec beaucoup de réalisme. Le socle est orné de motifs celtiques délicats.

Ce bronze est rarissime, un exemplaire en terre cuite est conservé au Musée de Bretagne à Rennes.

Cette très intéressante sculpture est présentée dans notre galerie.